Sa carrière diplomatique

Décidé à ne pas vivre de son art, Paul Claudel se lance dans la carrière diplomatique. Tout commence en 1893, lorsqu’il est nommé vice-consul à New York puis à Boston. Cette aventure ne dure que deux ans et rapidement, il embarque pour Shanghaï. L’Asie représentera une forte source d’inspiration pour un poète en recherche de nouveaux horizons.

Mais sa foi le poursuit à l’autre bout du monde et il songe à entrer dans les ordres. De retour en France, il fait une retraite à Ligugé (Vienne) et souhaite embrasser la vie monastique. Le supérieur de l’abbaye le détourne de cette tentation contemplative pour le rendre à la poésie et à la diplomatie. Sa vocation sera donc séculière. Au cours de la traversée pour rejoindre son poste en Chine, il rencontre Rosalie Vetch, une femme mariée qu’il aimera éperdument pendant quatre ans, sous le regard complaisant de son mari. Enceinte de Paul, Rosalie rentre en Europe afin d’éviter le scandale, et quitte son amant pour un autre homme.

Terriblement éprouvé par cette rupture, Paul se jette à cœur perdu dans l’écriture et le travail. Son mariage avec Reine Sainte-Marie-Perrin en 1906 lui permet de retrouver une certaine stabilité. Les époux retournent en Chine pour y rester jusqu’en 1909, date à laquelle Paul est nommé consul à Prague, puis à Francfort. La Première Guerre Mondiale lui fait fuir l’Allemagne dont il sera chassé sous les crachats et les injures. Nommé ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, Paul suit l’évolution de la Première Guerre Mondiale depuis le continent américain et célèbre l’armistice au Brésil.

L’apogée de sa carrière diplomatique est atteinte en 1921 lorsqu’il est nommé ambassadeur à Tokyo, lui permettant de retrouver son continent de prédilection. Par la suite, il retourne aux Etats-Unis et en Europe jusqu’en 1935, lorsqu’il met fin à sa carrière diplomatique. Il se retire alors dans son château à Brangues (Isère) où il est aujourd’hui enterré.