Archives et manuscrits

La Maison de Camille et de Paul Claudel dévoile au public plusieurs manuscrits du théâtre claudélien notamment le premier numéro de la première édition de l’Endormie, mais également des livres d’enfance annotés par Paul et Camille.

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illustration 1 Lettre illustrée de Camille Claudel à Paul Claudel

Reproduction, décembre 1893
Paris, BnF

Dans cette lettre envoyée à son frère, Camille Claudel évoque des idées qui lui viennent pour de futures sculptures, accompagnées de croquis. On reconnaît notamment le groupe des Causeuses qu’elle réalisa deux ans plus tard.
Suite aux descriptions de ses différentes idées, l’artiste écrit « tu vois que ce n’est plus du tout du Rodin ». A cette époque, l’artiste tente de sortir de l’ombre étouffante d’Auguste Rodin, et c’est de cette époque que date les œuvres les plus originales de sa production.
Quelques lignes plus loin, il est écrit « c’est à toi seulement que je confie ces trouvailles, ne les montre pas ! ». Cette phrase, soulignée pour insister sur son importance, démontre la progression de la paranoïa chez Camille Claudel, qui basculera vers la psychose, et la conduira à l’asile vingt ans plus tard.

Photo /

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illustration 3 L’Endormie, numéro 1 de la première édition de la pièce par Paul Claudel vers 1887

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La première édition typographique date de 1942, imprimée par Guy Lanini pour les éditions Ides et Calendes
Exemplaire présenté : numéro 1 sur les trois hors commerce, sur Chine
Collection Association Camille et Paul Claudel

Au sortir de l’adolescence, vers 1886, Paul Claudel écrit sa première pièce L’Endormie. Fin 1887, il en envoie le manuscrit au Théâtre National de l’Odéon. La pièce, inscrite au registre du comité de lecture est refusé par le comité de lecture.

Rapport à M. le directeur du théâtre national de l’Odéon :
« M. le directeur,
Pensée bizarre, étrange mêlée de vers et de prose qui pourrait bien être la traduction d’une sorte de poème étranger. Ce n’est à coup sûr pas français ni par le fond, la donnée, ni par l’espèce des métaphores. Cela se passe dans une forêt la nuit au clair de lune, comme dans les Songes d’une nuit d’été.
Tout cela ne constitue pas une pièce : c’est une sorte de poème qui peut avoir des qualités, mais au théâtre, le public resterait ahuri, sans comprendre. »

Le dessin représentant Paul Claudel adolescent sur le verso de la couverture de cet exemplaire de L’Endormie est probablement l’œuvre d’un camarade du Lycée Louis-le-Grand.

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illustration 0 Signatures de Camille, Louise et Paul Claudel sur l’atlas familial

Petit atlas, géographie moderne pour l’éducation élémentaire
Don Indivision Paul Claudel
Collection association Camille et Paul Claudel

Les trois enfants Claudel ont signé la première page de l’atlas familial. Camille et Louise maîtrise déjà parfaitement la calligraphie, tandis que le petit frère signe encore d’une main mal assurée.

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illustration 1
illustration 1 Lettre illustrée de Camille Claudel à Paul Claudel

Reproduction, décembre 1893
Paris, BnF

Dans cette lettre envoyée à son frère, Camille Claudel évoque des idées qui lui viennent pour de futures sculptures, accompagnées de croquis. On reconnaît notamment le groupe des Causeuses qu’elle réalisa deux ans plus tard.
Suite aux descriptions de ses différentes idées, l’artiste écrit « tu vois que ce n’est plus du tout du Rodin ». A cette époque, l’artiste tente de sortir de l’ombre étouffante d’Auguste Rodin, et c’est de cette époque que date les œuvres les plus originales de sa production.
Quelques lignes plus loin, il est écrit « c’est à toi seulement que je confie ces trouvailles, ne les montre pas ! ». Cette phrase, soulignée pour insister sur son importance, démontre la progression de la paranoïa chez Camille Claudel, qui basculera vers la psychose, et la conduira à l’asile vingt ans plus tard.

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illustration 2 Signature de Paul Claudel, datée de 1883, sur un livre scolaire

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Œdipe à Colonne, Sophocle
« A P.L. Claudel, hommage respectueux de son aimable élève
Sophocle »
Don Indivision Paul Claudel
Collection Association Camille et Paul Claudel

Les livres scolaires de Paul Claudel témoignent de son grand intérêt pour les apprentissages, en particulier pour les auteurs Grecs. On peut lire sur la première page de ce livre une dédicace de Sophocle, qui démontre l’humour de Paul, et peut-être aussi son aisance avec les auteurs antiques. On voit également que Paul coloriait l’intérieur des lettres, par désœuvrement, comme tous les écoliers.

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illustration 3
illustration 3 L’Endormie, numéro 1 de la première édition de la pièce par Paul Claudel vers 1887

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La première édition typographique date de 1942, imprimée par Guy Lanini pour les éditions Ides et Calendes
Exemplaire présenté : numéro 1 sur les trois hors commerce, sur Chine
Collection Association Camille et Paul Claudel

Au sortir de l’adolescence, vers 1886, Paul Claudel écrit sa première pièce L’Endormie. Fin 1887, il en envoie le manuscrit au Théâtre National de l’Odéon. La pièce, inscrite au registre du comité de lecture est refusé par le comité de lecture.

Rapport à M. le directeur du théâtre national de l’Odéon :
« M. le directeur,
Pensée bizarre, étrange mêlée de vers et de prose qui pourrait bien être la traduction d’une sorte de poème étranger. Ce n’est à coup sûr pas français ni par le fond, la donnée, ni par l’espèce des métaphores. Cela se passe dans une forêt la nuit au clair de lune, comme dans les Songes d’une nuit d’été.
Tout cela ne constitue pas une pièce : c’est une sorte de poème qui peut avoir des qualités, mais au théâtre, le public resterait ahuri, sans comprendre. »

Le dessin représentant Paul Claudel adolescent sur le verso de la couverture de cet exemplaire de L’Endormie est probablement l’œuvre d’un camarade du Lycée Louis-le-Grand.

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Publié le : 21 décembre 2023

Dernière mise à jour : 21 décembre 2023

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